Elle est en bas, je monte précipitament les marches de l'escalier de deux en deux,
J'ouvre son tiroir avec une pince à cheveux,
Et je lis de mes yeux ronds : "Que fais tu ma belle enfant?
Ne veux tu pas que je suis ton amant?"
"N'aie pas peur, ton sang est le mien,
Laisse moi faire mon batard de chien"
Il glisse ces doigts là où l'homme aime assouvrir ses désirs,
Elle, petite âme haute comme trois pommes, se laisse faire sans réfléchir,
Son vieux mat s'agite, venant frôler les vagues enfantines de son corps,
Il rit de cette satisfaction, elle en tremble de tous ses membres,
"papa, où es tu?, aide moi..." pense t'elle, mais aucun sons ne sortent en dehors de cette chambre,
Pourtant, il est là, juste en dessous d'elle, elle entends sa voix...Où est son corps?
Il dématte petit à petit, grand-mère l'appelle,
Il la regarde :"Pleure pas poupée, je ne fais que t'apprendre, mais c'est notre secret",
Vêtie de saleté pornographique, elle descend, les larmes coulant sur ses joues sans appel,
Lui, bouffeur d'âmes d'enfants, il la regarde d'un regard discret.
Je l'entends, elle s'agite en bas, le bois des marches de l'escalier craquent,
Je ferme ce "livre" ainsi que mon âme,
Elle me dit "qu'est c'tu fais dans ma chambre, jeanne d'arc?",
Je tourne les talons tout en lui répondant :"j'apprends les leçons de la vie"...puis dans un souffle: "paix à ton âme".
C'est ainsi que je me retire de son enfance,
Et qu'approche une autre naissance,
Celle d'un clown caché dans l'ombre de l'adolescence,
Laissez moi m'approcher de vous, hommes, avec...non, je me tais, ça n'a aucun sens.